C’est une mauvaise nouvelle de plus dans un contexte, on le sait, déjà pas facile. L’annonce, en fin de semaine dernière, de la suspension des exportations de bovins français inquiète fortement dans l’Allier. Une inquiétude exprimée hier soir lors d’une réunion d’information organisée à l’initiative de la chambre d’agriculture et des services vétérinaires à Quinssaines. Et preuve des interrogations nombreuses, la salle était pleine d’acteurs de la filière forcément dans le doute.
Le but de cette mesure nationale est d’empêcher la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse, une maladie virale qui a touché certains cheptels notamment dans le sud et l’est de la France, mais pas dans l'Allier, pour l'heure. Mais dans un département où entre 40.000 et 50.000 broutards étaient prêts à être vendus à l’étranger, les conséquences économiques pourraient être importantes.
Christophe Jardoux, le président de la chambre d’agriculture de l’Allier a pris la parole, hier soir, à Quinssaines.
Si tout le monde s’accorde à dire que la lutte contre la maladie doit être une priorité pour éviter une catastrophe sanitaire plus grande, les syndicats agricoles ont noté des incohérences dans les mesures mises en œuvre. C’est le message délivré hier par le président de la FNSEA de l’Allier Geoffrey Rivaux, lors d’une entrevue avec le préfet du département.
La mesure d’interdiction des exportations est initialement prévue jusqu’au 4 novembre….Sans certitudes pour la suite. Selon des chiffres donnés hier lors de cette réunion à Quinssaines, le manque à gagner pourrait être de 80 millions d’euros pour 40.000 broutards bloqués dans l’Allier.