Un client d’une escort-girl était à la barre du tribunal correctionnel de Montluçon hier. Cet homme de 52 ans a été reconnu coupable de harcèlement, de menaces de mort et de violences commises sur cette femme d’une trentaine d’années. Elle avait déposé pas moins de dix plaintes en quelques mois pour dénoncer les faits.
Pendant près d’un an entre juin 2024 et juin 2025, le quinquagénaire avait fait vivre un véritable enfer à celle avec qui il avait au départ eu des relations sexuelles tarifées. Mais lui s’était attaché à elle. Et n’avait pas digéré qu’elle coupe tout contact. Il a écopé de trois ans de prison dont deux avec sursis.
Cette victime, il l’avait rencontrée via un tchat et il l’admet à la barre : il savait que les relations avec elle étaient tarifées. Ca ne l’a pas empêché, raconte-t-il, d’ "avoir un coup de foudre" pour cette femme de 20 ans de moins que lui. Tant et si bien que lorsque la jeune femme décide de cesser toute relation au vue d’un client trop envahissant, l’homme divorcé depuis près de 20 ans ne contrôle plus rien.
"Je ne vais pas te lâcher". "Je vais t’égorger".... Dans les 1.000 appels ou messages envoyés parfois depuis le téléphone de collègues de travail, le quinquagénaire se montre particulièrement menaçant. A son domicile, les enquêteurs découvrent un sabre, un pistolet à billes et même des recettes pour fabriquer de l’explosif. Des découvertes qui font froid dans le dos s’agissant d’un homme également capable de passer la nuit au pied de l’immeuble d’une victime totalement terrorisée.
Dans un déni total pendant la quasi-totalité de l’audience, le prévenu a fini par reconnaître "avoir été trop loin"… avant de présenter de timides excuses.
Le tribunal a également prononcé à l’encontre du client une interdiction d’entrer en contact et de paraître près du domicile de la victime, pendant trois ans. La partie ferme de la peine sera aménagée sous bracelet électronique.
