Il avait menacé de mort des gendarmes: un habitant de Chambérat condamné à de la prison ferme


28 octobre 2025

Ce n’est peut être pas un record, mais on n’en est pas loin.  Un homme de 31 ans comparaissait hier en comparution immédiate pour pas moins de 17 délits.  Il a finalement été relaxé pour le trafic de stupéfiants et la non-justification de ressources pour lesquels il était poursuivi… mais condamné, entre autres, pour des menaces de mort à l’encontre de gendarmes ou la détention de nombreuses armes…

24 mois de prison dont 12 avec sursis pour cet habitant de Chambérat déjà connu de la justice. Les méfaits pour lesquels il était appelé à la barre avaient été commis en deux temps, d’abord en octobre 2023 à Montluçon puis en février 2025 à La Chapelaude. 

Sa première prise de parole devant les juges est pour raconter comment il a été témoin direct, voilà quelques années, du meurtre d’un ami collègue de travail.  "Je ne m’en suis jamais remis", plaide celui qui est en arrêt de travail depuis.  Une manière, pour lui, d’expliquer ce que le parquet a qualifié de défiance à l’autorité. "Vous êtes en train de vous acharner sur moi parce que l’Etat veut prendre des sous", lâche-t-il en début d’audience, avant de s’exprimer plus posément au fil des minutes. 

S’il a reconnu avoir, dit-il, vrillé, devant les gendarmes, lors d’un banal contrôle routier, le père de famille l’assure en tout cas : il n’est plus dans le trafic. Et comme le fait remarquer la représentante du Ministère public, il a réponse à tout.  Les 2.500 euros en liquide dont il est en possession lors du contrôle ? De l’argent retiré pour payer les travaux de sa maison.  Les 4 balances de précision et les 200 pochons vides à son domicile? Tout était dans des cartons "non-ouverts".  Les nombreuses armes et munitions chez lui? "Pour moi ce sont des œuvres d’art. Je n’ai jamais menacé quelqu’un avec".  Alertant sur le côté incontrôlable du prévenu, le parquet avait requis 18 mois de prison à son encontre. 

Le compte-rendu d'audience diffusé dans nos journaux du jour.

Le tribunal a donc partiellement suivi ces réquisitions avec cette peine de 12 mois ferme prononcée.  Le maintien en détention n’a en revanche pas été décidé… Mais le prévenu devrait rester en prison dans le cadre d’une autre procédure.