Point de deal avenue de la République : un habitant du Puy-de-Dôme condamné à de la prison ferme


06 novembre 2025

Avec une trentaine de mains courantes déposées ces dernières semaines, le trafic n’était pas passé inaperçu au pied d’un immeuble de l’avenue de la République à Montluçon. Un jeune homme de 19 ans qui y avait pris part a été condamné hier en comparution immédiate en correctionnelle. Trois ans de prison dont deux avec sursis et six mois supplémentaire de révocation du sursis d’une peine précédente.

230 grammes de cocaïne et 26 grammes de résine de cannabis avaient été retrouvés en partie dissimulés dans une salière, dans l’appartement dans lequel vivait sa petite amie. Les policiers surveillaient déjà ce qui se passait autour de ce logement, mais c’est dans le cadre d’une procédure pour violences sur conjoint qu’ils avaient opéré les saisies.

Originaire de la région clermontoise, le prévenu est déjà sous le coup d’une interdiction de paraître dans le quartier Saint-Jacques de la capitale auvergnate depuis une condamnation pour trafic de stupéfiants. "A Clermont, c’est trop risqué", reconnaît-t-il, depuis son box de la salle d’audience. Alors, raconte-t-il, des relations lui ont suggéré de venir à Montluçon.

Lui l’assure : sur les bords du Cher, il n’avait qu’un rôle de guetteur. "Si vous êtes guetteur, pourquoi êtes-vous plus souvent dans l’appartement que dehors?", interroge la présidente. Le jeune homme finit par admettre quelques transactions, "les jours, dit-il, où il n’y avait personne d’autre". "Pourquoi vous le faites ?", poursuit le tribunal. "Pour l’appât du gain", répond-il rapidement. A 19 ans, son casier judiciaire portait déjà trace de trois mentions liées aux stupéfiants.

"J’ai toujours comme projet d’avoir une vie normale", avait-il tenté de convaincre lors d’une de ses dernières prises de parole.

Le Puydomois a été maintenu en détention. Le tribunal a également prononcé une interdiction de paraître à Montluçon. Sa petite amie mineure chez qui avaient été retrouvé les produits avait déjà été condamné lors d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité dans le cadre de cette même affaire.