Il se présentait comme directeur de prison, commissaire priseur, vendeur automobile, maçon ou même mari d’une juge. Vingt faits d'escroquerie, de vol en récidive, de filouterie et d’abus de confiance sont reprochés à ce Montluçonnais de 45 ans. Il avait comparu le 27 mai au tribunal correctionnel pour cette succession de délits commis entre 2018 et 2023, dans quatre villes différentes comme Guéret, Cahors, ou encore Limoges. Il a été condamné à trois ans de prison dont deux avec sursis, par un délibéré rendu mardi 10 juin.
Quatre ans de prison dont deux avec sursis probatoire avaient été requis contre lui. Il montrait des photos de véhicules sur son téléphone, promettait un prix attractif, préparait des contrats, puis récupérait un acompte, avant de disparaître. Il récupérait gratuitement de l’essence dans des stations-services, promettant que sa femme reviendrait payer et laissant parfois sa carte bancaire vide en garantie. Il louait aussi des chambres d’hôtel et des voitures, sans jamais payer.
A chaque fois, l’homme de 45 ans mentait sur sa profession. Des escroqueries incroyables, rendues possibles par un bagout et une sympathie naturelle. "Vous inspirez confiance. Vous êtes quand même super fort", a ironisé la présidente. L’homme, a tout reconnu."Je faisais n’importe quoi", s’est excusé celui qui travaille désormais en EHPAD et en maison de retraite. Ce père d’une petit garçon compte 19 condamnations pour des faits similaires entre 2005 et 2023.
Le compte-rendu d'audience diffusé dans nos journaux du 28 mai.