04 novembre 2024
Un habitant de Montmarault âgé de 49 ans a été condamné à douze mois de prison, ce lundi après-midi, en comparution immédiate, au tribunal judiciaire de Montluçon. Vendredi dernier, place Ferrandon à Montmarault, il avait frappé, avec un poing américain, l'une de ses connaissances à qui il reprochait de lui avoir volé des CD's.
Les faits sont simples. Limpides. "D'une banalité effrayante", pour le procureur de la République Christian Magret. Vendredi matin, de la fenêtre de son appartement à Montmarault, le prévenu aperçoit un homme dont il estime qu'il lui a dérobé des CD's du temps où il lui avait laissé les clés de son logement. "Il m'insulte à chaque fois qu'il passe en bas de chez moi", raconte le quadragénaire, en visio, depuis la prison de Riom où il a été placé en détention en attendant son jugement.
Le mis-en-cause descend alors, avec dans sa poche, un poing américain (une pièce métallique à l'intérieur de laquelle le porteur glisse ses doigts). "Je croyais qu'il avait sa baillonnette, car il se balade avec", tente de justifier cet homme qui connaît déjà bien ce type d'audience. En procédure, il avait reconnu avoir alors asséné à la victime "une patate dans la gueule". Des aveux confirmés devant les juges. "Il l'a cherché, car il m'a insulté lorsque j'étais à la fenêtre". Bilan pour l'homme frappé : un hématome à l'oeil gauche et cinq jours d'ITT.
L'examen des faits s'arrête là. Le reste de l'audience a alors porté sur la personnalité d'un prévenu dont le dernier emploi remonte à il y a... dix-huit ans. "Que faites-vous de vos journées?", interroge la présidente. "Je dors?", dit-il. A son casier, déjà dix-neuf condamnations. "Douze d'entre elles le sont pour des faits de violences, note le représentant du parquet en requérant 18 mois de prison. Son parcours de vie est émaillé par les violences". Et par l'alcool, dont il finance en partie l'achat, en faisant la manche. Devant les juges, il raconte boire davantage encore depuis le décès de ses parents. "Pour oublier". Il assure que sans la boisson "il ne tient plus sur (mes) ses jambes". Mais affirme vouloir "s'en sortir. J'ai envie d'arrêter l'alcool, comme ça, plus de conneries". "Il est capable de se passer d'alcool, mais s'il est pris en charge", fait valoir son avocat maître Fabrice Héas, pointant certaines failles dans son suivi.
Au casier du prévenu, déjà dix-neuf condamnations. "Douze d'entre elles le sont pour des faits de violences, note le représentant du parquet en requérant 18 mois de prison. Son parcours de vie est émaillé par les violences". Ce qui a donc été le cas encore une fois, vendredi dernier, à Montmarault. "Il y a un delta conséquent entre le mobile futile de la dispute et le recours à une
En plus des douze mois de prison prononcés, le tribunal a également révoqué un sursis de cinq mois, issus d'une peine de janvier dernier. Le quadragénaire va donc rester en prison.
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