C’est une peine plutôt symbolique, mais qui aura forcément des répercussions politiques. Le maire de Montluçon a été condamné hier par le tribunal correctionnel de Moulins. 7.500 euros d’amende prononcés. C’est plus que les 3.000 euros qui avaient été requis par le parquet lors de l’audience du 13 mars dernier.
Frédéric Laporte est reconnu coupable d’avoir divulgué des données pouvant porter atteinte à la vie privée de l’actuel conseiller municipal d’opposition, Joseph Roudillon. Il était alors son adversaire dans la course à l’hôtel de ville. Épilogue judiciaire de l’affaire dite de la clé USB qui était née en pleine campagne des élections municipales en 2020. Et dans cette clé USB, envoyée à plusieurs médias à quelques semaines du scrutin, des documents censés prouver les liens entre le candidat Roudillon et l’Action française, un mouvement royaliste classé proche de l’extrême droite.
Lors de l’audience du 13 mars, Frédéric Laporte avait reconnu avoir donné des instructions à l’un de ses collaborateurs de cabinet pour effectuer des recherches sur son adversaire politique. Selon des propos rapportés par La Montagne, il avait estimé légitime le fait de connaître les activités des candidats dans le cadre d’une campagne. Il avait assuré, en revanche, ne jamais avoir orchestré la divulgation de ces éléments.
Joint hier, le premier édile de la ville n’a pas souhaité commenter cette décision, indiquant attendre le jugement détaillé pour une éventuelle réaction. Il a potentiellement dix jours pour faire appel. Joseph Roudillon s'est également refusé à tout commentaire.
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