Sans permis depuis 2018, il est contrôlé deux fois au volant sous l'emprise des stupéfiants ou de l'alcool

Multiplier les infractions routières peut conduire en prison. 

C’est ce qu’a appris à ses dépens un homme de 33 ans jugé hier en comparution à délai différé au tribunal judiciaire de Montluçon. 

Ce Nérisien de 33 ans a été condamné à dix mois de prison auxquels il faut ajouter deux mois supplémentaires de révocation du sursis d’une peine précédente. 

D’abord impliqué dans un accident de moto alors qu’il conduisait avec 1,5 g d’alcool dans le sang en plus du cannabis et de la cocaïne en juillet, il avait à nouveau été contrôlé sous l’emprise des stupéfiants le 11 septembre dernier, cette fois au volant d’une voiture. 

Et dans les deux cas, le prévenu n’avait pas été en mesure de présenter son permis. Et pour cause. Il n’en est plus détenteur depuis… 2018 et une annulation déjà consécutive à une condamnation.

"Je n’avais pas la motivation pour le repasser", affiche sans détour ce père de famille qui avait donc acheté la moto et la voiture avec lesquelles il avait été contrôlées, en connaissance de cause. 

En toile de fond, des difficultés personnelles, dit-il, liées au décès de sa maman et à une séparation avec sa compagne. 

Mais ce qui colore aussi ce dossier, c’est une forte dépendance à l’alcool et peut être plus encore aux stupéfiants qu’il consomme depuis ses 13 ans. 

Des addictions qui, selon lui, n’altéraient pas, pour autant, ses capacités de conduite

"Quand je conduisais, j’étais prudent", tente-t-il de rassurer.  "On se demande si vous prenez conscience de la situation", réagit l’un des juges.  "Je sais que c’est grave et que j’aurais pu blesser quelqu’un. J’en assume les conséquences".

Déjà placé en détention provisoire, le mois dernier, le trentenaire va donc rester sous les verrous encore plusieurs mois. Le compte-rendu d'audience complet diffusé dans nos journaux de ce mardi.

Le tribunal a été en-deçà des réquisitions du parquet qui avait réclamé 12 mois de prison ferme, plus quatre de révocation de sursis.

Le prévenu écope par ailleurs d’une amende de 400 euros.