Ils ont voulu faire valoir leur épuisement. Les agents du Conseil départemental de l’Allier en charge de la protection de l’enfance étaient en grève hier après-midi à Montluçon. Un mouvement inédit à l’appel de la CGT pour faire apparaître au grand jour leurs difficultés au quotidien.
En toile de fond, une équation simple. Ces dernières années, le nombre d’enfants confiés à l’aide sociale à l’enfance a fortement augmenté dans l’Allier, et particulièrement dans le bassin montluçonnais. Ils sont 450 aujourd’hui. Mais ce que les agents grévistes ont pointé du doigt, c’est que les moyens humains en face n’ont pas suivi…. Conduisant à une situation intenable.
C’est ce qu’a dénoncé cette agent mobilisée hier.
Une revendication simple, hier : des moyens supplémentaires. Sylvain Ribier est secrétaire CGT au Conseil départemental de l’Allier.
En réponse, l’exécutif au Conseil départemental a annoncé hier dans un communiqué des recrutements en cours de postes de référents enfants confiés, sans en préciser le nombre exact. Si elle reconnaît « une charge d’activité qui reste élevée », malgré les recrutements et l’expérimentation de « nouvelles organisations de travail », la majorité départementale fait aussi valoir la hausse de 53% hors masse salariale, du budget alloué par le Département à la protection de l’enfance. Le Département qui devrait organiser des Assises de la protection de l’enfance, début 2026.