86 bovins retirés d'un élevage de Saint-Angel : "Il ne faut pas que ça se transforme en une tragédie pour l'éleveur"

Une semaine après la médiatisation de l’enlèvement spectaculaire de 86 bovins en mauvaise santé, dans un élevage de Saint-Angel, le président de la chambre d’agriculture de l’Allier a décidé de réagir.

Et s’il prend la parole, c’est déjà parce que Christophe Jardoux a été irrité par le fait que l’affaire ait été révélée, photos à l’appui, par l’association de protection animale qui a recueilli le troupeau, avant même que l’enquête judiciaire visant l’éleveur n’ait livré ses conclusions.

Au-delà, ce sont les commentaires acerbes ciblant cet éleveur d’une soixantaine d’années qui l’ont aussi touché.

S’il estime que l’opération d’enlèvement était bel et bien nécessaire, l’élu bourbonnais appelle à la mesure et à la prudence face à une situation plus complexe qu’elle n’y paraît.

Selon Christophe Jardoux, l’éleveur mis-en-cause est à ce jour encore hospitalisé plus de deux semaines après cette opération de mise en sécurité des animaux.

Le président de la chambre d’agriculture souhaite également mettre en avant le rôle de la cellule de prévention mise en place par la structure et les services de l’Etat, afin d’intervenir à temps dans ce genre de situation.

Les 86 bovins ont été transportés dans une ferme d’accueil gérée par l’association OABA, qui a d’ores et déjà annoncé son intention de se porter partie civile dans ce dossier.

Interrogé la semaine dernière, le procureur de la République de Montluçon avait expliqué que les investigations se poursuivaient pour établir ce qu’il s’était exactement passé dans cet élevage.

Photo d'illustration.