Faut-il beaucoup investir en cette période pleine d’incertitudes pour les collectivités locales ? C’était un peu la question qui a primé lors du débat d’orientations budgétaires de la Ville de Montluçon hier soir.
La majorité municipale a présenté son projet de budget pour 2025. Il est marqué par une volonté de maîtrise des dépenses de fonctionnement. Le maire a notamment confirmé hier sa volonté de réduire les effectifs de la collectivité, par le non-remplacement de départs, par la vente également de locaux municipaux dont il n’a plus l’utilité.
En parallèle, et sans augmentation du taux de taxe foncière, la Ville va beaucoup investir cette année. 19 millions d’euros d’enveloppe pour la fin des coûteux travaux de l’hôtel de ville ou du château des ducs de Bourbon, pour le parking de l’îlot Sainte-Geneviève, pour le changement des tableaux numériques dans les écoles, pour des rénovations de trottoirs avenue du président Auriol, entre autres. Des investissements en hausse de 30% sur un an, ce que défend le maire Frédéric Laporte. Pur lui, cela contribue au renforcement de l'attractivité de la ville.
Si l’opposition a reconnu la difficulté à monter un budget dans un contexte économique et politique plein d’incertitudes, elle a fait valoir quelques réserves, notamment sur ces importants investissements. La gauche s’est montrée dubitative sur le lancement conjoint de gros chantiers comme l’hôtel de ville et le château. Elle a aussi appelé à davantage verdir les investissements.
Une remarque également faite par l’élue du groupe Montluçon dès demain, Sylvie Sartirano.
A retenir également de ce conseil, la création d’une unité d’enseignement pour les élèves autistes à l’école Frédéric-Mistral, le vote de travaux d’extension de la cantine scolaire de l’école Paul-Fort. Il a aussi été question de la dénomination des écoles qui ont nouvellement fusionné. Ainsi les anciennes écoles Jules Ferry-Jean Giono, deviennent le groupe scolaire Giono-Ferry. Et puis, sur demande de l’équipe enseignante, les écoles Dormoy et Voltaire fusionnées pourraient devenir école Josephine-Baker. Les parents vont être concertés sur ce projet.