Faire plus, avec, si ce n’est moins, à peine autant. C’est un peu l’équation périlleuse à laquelle s’astreignent quotidiennement magistrats et personnels du tribunal judiciaire de Montluçon. Ce manque de moyens suffisants pour une justice de qualité a en tout cas été le fil conducteur, hier, de l’audience solennelle de rentrée de la juridiction.
Sa présidente et le procureur de la République ont tour à tour pointé les trop nombreuses vacances de postes et leurs conséquences. Cela avait déjà été le cas les années précédentes… mais, cette fois, les prises de paroles ont sonné comme un signal d’alarme. D’autant que l’activité, elle, s’accroît, +17% d’affaires enregistrées, +5% d’affaires traitées en 2024, par rapport à 2023.
Le procureur de la République de Montluçon Christian Magret.
Pour l’instant, ça tient…puisque, par exemple, le taux de réponse pénale est stable, par rapport aux années précédentes.Mais jusqu’à quand ? C’est un peu la question soulevée par la présidente du tribunal, Françoise-Léa Cramier.
Lors de cette audience, le procureur a par ailleurs rappelé ses priorités d’action pour l’année qui s’ouvre. La lutte contre les trafics de stupéfiants, et contre les violences intrafamiliales, mais aussi contre les fraudes et blanchiments.
Une nouvelle juge a été installée hier, il s’agit de Chloé Fleurent.