Deux jours après l'explosion d'un colis piégé à Montluçon, beaucoup de questions restent en suspens

Le mystère reste entier ce mercredi matin, au surlendemain de l’explosion dans l’agence Allianz de la rue Lakanal à Montluçon.

Un colis piégé a explosé en début d’après-midi, lundi, chez cet assureur à deux pas du commissariat de police de la ville.

Une explosion au moment où l’un des collaborateurs de l’agence allait relever le courrier.

Cet homme d’une trentaine d’années, qui est le fils du responsable d’agence, a été grièvement blessé aux mains, mais aussi aux bras et au thorax.

Mais ses jours n’ont jamais été en danger.

Une enquête des chefs de tentative d’assassinat et fabrication d’engin explosif a été ouverte dès lundi soir.

Et beaucoup de questions restent à cette heure en suspens.

La première, c’est pourquoi cette agence montluçonnaise était-elle ciblée ? Pour l’heure, aucun élément n’a filtré sur quelconque menace qui aurait été reçue en amont. Dès lors, est-ce le symbole de ce groupe d’assurance classé dans les 40 plus grandes entreprises mondiales qui était davantage visé ? La semaine dernière, une agence du même assureur avait vu sa vitrine brisée à Toulouse, rapporte La Dépêche du midi. Quelques jours après, un groupe anarchiste avait revendiqué cette attaque, la justifiant par le fait qu’Allianz assurait une entreprise israélienne d’armement.

Aucune revendication de ce type ni aucun lien formel entre ces deux affaires n’a pour l’heure
était établi. Le périlleux travail engagé par la Division de la criminalité organisée et spécialisée de Clermont, en charge de l’enquête, devra également tenté d’établir qui a pu déposer le colis
piégé. Hier soir, le parquet de Cusset, compétent en matière criminelle, indiquait n’avoir "aucun
élément nouveau à communiquer".

Selon nos confrères de BFM TV, le parquet national antiterroriste indiquait hier être "en observation" de cette affaire, mais il n’a pour l’heure pas été saisi.

Le groupe Allianz a également réagi hier dans un communiqué.

Il condamne « avec la plus grande fermeté tout acte de violence ou comportement criminel dirigé contre ses collaborateurs, ses opérations ou ses biens » et indique "exprimer sa solidarité" à la personne blessée.

Une victime qui a subi une intervention à la clinique de La Chataigneraie à Beaumont, hier.

Le trentenaire en est ressorti dans la journée, et a même pu être interrogé par les enquêteurs.